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UKRAINE:DES ENFANTS RACONTENT LA GUERRE

Dans les zones de guerre ou de conflits armés, les enfants souffrent plus que les adultes. Ils ne vont plus à l’école, ils ne jouent plus. Ils ont peur et ne comprennent rien de ce qui se passe. Cela fait plus de cent jours que la Russie a bombardé l’Ukraine. Votre site préféré, xaleyi.com,   est allé puisé dans le site du Monde pour partager avec vous, chers lecteurs,  la vie de ces enfants ukrainiens.

Alina, 9 ans: «. J’espère que je fêterai mon prochain anniversaire sous des feux d’artifice, mais

«Le 24 (février), j’avais très peur, je tremblais. La première nuit nous avons dormi sur des chaises, plus tard nos parents ont apporté des lits pour les enfants, donc les enfants dormaient sur des lits et nos parents sur des chaises. Le premier jour ici, il n’y avait que deux bancs. Puis nous avons tout apporté: les couvertures, les oreillers, la vaisselle. J’ai commencé à beaucoup pleurer: je m’inquiétais pour tout le monde, quand il y avait des bombardements ou des sirènes. Je suis surtout inquiète pour ma famille et mes amis, qui sont partis (de Kharkiv), pour ma grand-mère qui est partie récemment dans son village situé à 15 km de la Russie. Je ne veux pas partir, car il y a ma famille, ma ville. Je suis née ici.

… Pas comme ceux-là (bombardements)

Mon anniversaire c’était le 25 février. Je me suis réveillée, mes parents voulaient rentrer à la maison pour me faire de la cuisine, mais il y avait des bombardements. J’étais inquiète, je tremblais, c’était le jour de mon anniversaire, le deuxième jour de guerre, et on ne pouvait pas le fêter. J’espère que je fêterai mon prochain anniversaire sous des feux d’artifice, mais pas comme ceux-là (les bombardements).»

Alex, 14 ans: «Nos parents ne nous disent pas les détails de la guerre »

«Au début, quelqu’un a appelé mon père et nous a dit de partir dans l’ouest de l’Ukraine ou ailleurs. Mon père ne voulait pas partir, il a dit que nous resterions à Kharkiv. C’était effrayant la première semaine. Après on s’y est habitué. Mes amis, l’école, les entraînements de kickboxing me manquent. En semaine, le matin, je rentre chez moi pour faire mes devoirs, puis je reviens ici pour déjeuner, jouer à des jeux, aux cartes, au téléphone… On s’y est habitué. Nos parents ne nous disent pas les détails de la guerre. Nous savons que des missiles frappent des bâtiments, des terrains de jeux. Nous savons que la guerre continue. Je ne réalise toujours pas ce qui se passe, ni pourquoi. Je sais seulement que des gens meurent, que des missiles frappent des immeubles. J’espère que ça va finir, que les présidents (ukrainien et russe) s’accorderont pour obtenir la paix.»

Lilia, 8 ans: «Je pensais que dans ma vie, il n’y aurait jamais la guerre.»

«Ma mère s’est réveillée quand ma grand-mère l’a appelée et lui a dit: ‘(Les Russes) ont commencé à tirer.’ J’ai entendu ça et j’ai eu très peur, je pleurais. Plus tard, à 6 heures du matin, nous sommes venus chez grand-mère – elle habite ici –, puis nous avons entendu que des gens allaient au bunker (le parking), nous les avons rejoints. Il y avait 200 personnes le premier jour, il faisait très froid. Les parents nous ont fabriqué un lit. Nous dormons ici depuis le premier jour, il faisait très, très froid avant. On respire beaucoup de poussière. Je n’aime pas ça, j’ai envie de respirer de l’air frais. Je pensais que dans ma vie, il n’y aurait jamais la guerre. Avant, je prenais des cours de danse et de patinage artistique; maintenant, je ne peux plus le faire. Je pense que nous fêterons nos anniversaires, le mien, celui d’Alex, d’Alina… Nous ferons des barbecues, tout le monde sera avec nous. Ce sera la fin de la guerre pour moi.»

 

 

 

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